L'Escort fut dans sa première version, la remplaçante de l'Anglia. Nous étions alors en 1968, en Angleterre. L'Allemagne qui l'a considérait inadapté pour son marché, dû sous la pression de Ford Europe produire aussi des Escort et le succès fût au rendez-vous. En 1969 plus de 2% des voitures domestiques Allemandes étaient des Escort. Ford Angleterre se hissa même au top des constructeur Britanniques en 1972, le seul constructeur à faire des profits en 1975.
Un mythe était né, commercialement et sportivement !

1980 voit éclore la 3éme génération des Escort sous la houlette de Mr Erick A. Reickert.
Le nom de code de ce projet en est du reste issus...
Erika, jolie Escort, « monnaye ses charmes » au public en septembre, avec dans sa ligne de mire la Wolkswagen Golf.
A l'opposé des 2 précédentes versions, la MK3 se veut « simple et efficace », c'est du moins ce que vante l'anicroche publicitaire. Radicalement opposé niveau architecture, elle adopte un hayon et révolution chez Ford, c'est une traction.
Côté moteur le CVH pointe ses soupapes hémisphériques et la suspension devient indépendante.
Un an plus tard Erika est sacré voiture de l'année !
Côté déclinaison les modèles sont disponibles en versions de base, L, GL, et Ghia.
Outre atlantique Ford commercialise aussi son Escort MK3, dont seule une poignée de pièces sont en commun avec la version de notre vieux continent, et la nomme Lynx sous la marque Mercury. L'Asie, l'Australie et l'Afrique se contente de re-badger des Mazda 323, quand ils ne l'a rebaptisent pas Ford Laser ou Meteor.
Il faut du reste souligner que la MK3 américaine a été développé avec le japonais Mazda !

Mais revenons donc sur notre vieux continent !
En 1981 le vaisseau amiral de la gamme revêt l'emblématique logo XR, la première version est équipée d'un carburateur Weber double corps et si l'écrin est sur-équipé, il n'est pas de taille à rivaliser avec les performances de la concurrence.
Certain journalistes l'on du reste qualifié (affectueusement), la sportive des blondes !

Nous sommes donc dans les années 80 et comme la musique, tout s'accélère.
GTI, est le mot qu'ont à la bouche, tous les (jeunes) pilotes en herbe, et Ford, pour s'imposer sur ce segment, contre-attaque avec un modèle équipé d'une injection mécanique, qui proviendra coutume oblige, de l'équipementier Bosch.
L'XR3i est un succès, mais il en faudra plus pour rivaliser avec les 205 et autres Golf, en terme de sportivité s'entend. Après tout si la Princesse de Galle en a une, difficile d'imaginer que la « i » soit un tonnerre mécanique.
Si l'Allemagne est le berceau de nos Escort 3, l'Angleterre poussera ses ex ennemies à ressusciter un patronyme mythique : le fameux symbole RS (créé du reste par Ford et non par Porsche).
Véritable cross-over roulant, le RS1600i est le modèle qui doit remettre en selle Ford sur les sentiers du Rally.
RS signifiant à juste titre Rally Sport.
Le RSi permet à Ford de se remettre dans la course (8568 voitures vendu alors que le règlement exige un minimum de 5000), l'objectif est atteint, mais les résultats en deçà des espérances.
Une voiture atypique à tout point de vue, innovante sous toutes les formes, attachante sans aucun doute, mais dont la technicité lui confère un tempérament caractériel.
Il n'en faudra pas moins pour que cette voiture devienne mythique et enrôle à son tour la naissance de la plus belles des Gti et l'une des plus performantes la RS Turbo.
Si les MK3 avaient alors bénéficiées d'un moteur Cosworth, nulle doute que les Escort seraient devenues les plus fantastiques des Gti. Mais c'est une autre histoire...
Pour conclure on ne pourra que saluer Ford, et tous ceux ayant participé au projet MK3, de nous avoir fait vivre la dernière génération de véhicule sportifs abordables, à une heure ou l'automobile était synonyme de passion et de plaisirs.